Dans un monde dominé par le patriarcat, les femmes ont souvent été effacées de l'Histoire. Leurs réalisations et leurs contributions ont été minimisées ou complètement ignorées. Cela est particulièrement évident dans le domaine des sciences et de la technologie, où de nombreuses femmes ont apporté des avancées significatives, mais ont été reléguées à l'ombre de leurs homologues masculins.
Un exemple frappant est Ada Lovelace, une mathématicienne du XIXe siècle. Lovelace a travaillé aux côtés de Charles Babbage sur la machine analytique, considérée comme un précurseur de l'ordinateur moderne. Pourtant, ses contributions ont été largement négligées pendant des décennies. Ce n'est que récemment que Lovelace a commencé à recevoir la reconnaissance qu'elle mérite.
Malheureusement, le cas d'Ada Lovelace n'est pas isolé. De nombreuses femmes ont été marginalisées et effacées de l'Histoire en raison du patriarcat. Leurs idées, leurs découvertes et leurs réalisations ont été attribuées à des hommes, les reléguant au statut de simples "assistants" ou "collaboratrices".
Rosalind Franklin est une biophysicienne britannique qui a étudié sur l’ADN. Les données qu’elle a reccueillies ont été indispensables aux travaux de Crick et Watson. Elle a joué un rôle clé dans la découverte de la structure de l'ADN mais elle n'a pas reçu la reconnaissance qu'elle méritait de son vivant. Elle décède en 1958 d’un cancer des ovaires. 4 ans après, Crick, Watson et Wilkins sont distingués par le comité Nobel. Les prix Nobel n'étant pas attribuables à titre posthume, nous ne saurons jamais si Rosalind Franklin aurait, elle aussi, été distinguée pour sa contribution majeure.
Nzinga Mbandi, fille du roi du Ndongo (l’actuel Angola), naît en 1583 alors que son royaume tente de résister à l’envahisseur portugais. Dès son plus jeune âge, elle accompagne son père sur le champ de bataille et assiste à la chasse, normalement réservée aux hommes. Négociatrice de talent, elle parvient à faire signer un traité aux envahisseurs, mais ces derniers ne l’honoreront pas. Elle devient reine à 43 ans, conquiert le royaume voisin du Matamba et nomme des femmes à des postes haut placés. Elle dirige elle-même les opérations militaires, déjouant les tentatives de coup d’Etat. Elle régnera sur le Ndongo près de quatre décennies. Elle meurt à 80 ans, après la signature de la paix avec les Portugais.
Dans un contexte de guerre froide, l’URSS veut montrer à son adversaire américain son supposé progressisme en matière d’égalité des sexes. Valentina Terechkova, parachutiste amateure et ouvrière textile, a 24 ans quand elle est sélectionnée pour participer aux entraînements du programme spatial soviétique. Après une préparation intensive, elle embarque seule à bord du vaisseau Vostok 6 et devient ainsi la première femme et première civile envoyée dans l’espace. Mais le vol ne se passe pas comme prévu : Valentina réalise que sa capsule, mal programmée, s’éloigne de la Terre à chaque orbite, au lieu de s’en rapprocher. Après 22h de vol, elle finit par redescendre et s’éjecte en parachute au-dessus de la Sibérie, se fracturant le nez au passage.
L'effacement des femmes de l'Histoire est une réalité qui a perduré pendant des siècles, alimentée par les mécanismes du patriarcat. Les contributions remarquables des femmes dans tous les domaines ont été minimisées, attribuées à des hommes ou tout simplement ignorées. Des scientifiques telles qu'Ada Lovelace et Rosalind Franklin, des dirigeantes comme Nzinga Mbandi, et des pionnières comme Valentina Terechkova ont été reléguées à l'ombre de leurs homologues masculins.
Pour comprendre l'ampleur de cette injustice, nous vous recommandons de lire "Les oubliées de l'Histoire" de Titiou Lecoq. Ce livre met en lumière les femmes qui ont été délibérément effacées de nos récits historiques. Il révèle les mécanismes du patriarcat qui ont contribué à cette invisibilisation et souligne l'urgence de rétablir la vérité.
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