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Ida B.

"Fashion for our future", une ouverture politique pour la New York Fashion Week

La Fashion Week de New York s’est ouverte vendredi dernier avec un message politique fort. Avant la course effrénée aux défilés, les grandes figures du milieu de la mode - parmi lesquelles les créateurs Thom Browne, Stephen Kolb, Tory Burch et Michael Kors - se sont donné rendez-vous au pied des grands magasins Macy's, au cœur de Manhattan, lors de la marche "Fashion For Our Future" pour rappeler l’urgence du vote du 5 novembre face à la menace du retour de Trump.




Ralph Lauren a lancé les festivités avec un défilé majestueux dans une écurie des Hamptons, “refuge” de prédilection du célèbre créateur dont le cadre naturel et élégant reflète parfaitement l'esprit de la marque. Les costumes cintrés et chemises raffinées dans des tons bleus et blancs évoquent le littoral de Long Island, tandis que la ligne Polo Ralph Lauren se distingue par des couleurs vives et des motifs audacieux rendant hommage à l'histoire équestre de la région.

Jouant habilement entre héritage et innovation, le designer a réussi à capturer l'essence de l'Amérique tout en projetant une vision audacieuse et inspirante de la mode pour la prochaine saison.




Le défilé le plus marquant pour le moment est sans doute celui de Willy Chavarria, un véritable manifeste pour la culture BIPOC - Black, Indigenous, and people of color, autrement dit toutes les personnes non blanches - , qui a transformé Wall Street en scène de révolte stylistique. Dans une banque désaffectée, chaque siège accueillait un exemplaire de la constitution américaine, édité par l'ACLU, avec des conseils sur les droits face à la police. Ce défilé, baptisé "América" avec un é espagnol, a démarré avec un groupe de mariachis et s'est clôturé sous un drapeau américain géant, les mannequins rassemblés autour de Chavarria dans une ovation générale.

Le créateur a puisé dans les multiples racines de la culture BIPOC pour proposer des silhouettes mêlant sophistication et influences latino. Plus que du style, c'est une déclaration d'amour aux États-Unis, un appel à la justice et à l'égalité. Les USA ne seront en paix que lorsque les véritables héritiers de ce pays, la communauté BIPOC, prendront enfin leur place au sommet.




La même journée, c’est au rez-de-chaussée du Guggenheim que l’élite de la mode s’est retrouvée pour assister au premier défilé jamais présenté dans ce temple d’architecture signé Frank Lloyd Wright. Pieter Mulier, aux commandes de la maison Alaïa, y a dévoilé une collection printemps/été 2025 inspirée par les formes organiques et géométriques du musée lui-même, avec des bancs circulaires en clin d’œil à cette vision.

Héritier parfait de l'esprit Alaïa, Mulier continue de sublimer l’ADN de la maison avec sa maîtrise de la maille, tout en jouant sur des volumes audacieux.




Avec une ouverture aussi spectaculaire, la Fashion Week de New York se positionne déjà comme un événement incontournable de cette saison. Entre les appels politiques vibrants et les déclarations stylistiques audacieuses, les créateurs repoussent les limites de la mode tout en nous engageant dans des réflexions profondes sur la société.

Restez connectés pour suivre les défilés les plus captivants et les moments clés de la Fashion Week de New York, qui se tient du 6 au 11 septembre prochain.

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