La London Fashion Week s'est récemment achevée, laissant dans son sillage une explosion de créativité et d'innovation. Pendant plusieurs jours, la capitale britannique a vibré au rythme des défilés, réunissant des designers émergents et des maisons établies, tous unis par une vision audacieuse de la mode.
Retour sur les moments marquants de cette fashion week.
Burberry a marqué un tournant audacieux avec une réinterprétation moderne du trench traditionnel. Daniel Lee a dévoilé sa dernière collection dans le cadre brutaliste du National Theatre. Mis en scène par l’artiste Gary Hume, avec une moquette lilas et des draps verts géométriques, le défilé Burberry était un spectacle visuel captivant avec des pièces alliant l’élégance du tartan à la praticité du sportswear, incluant vestes zippées et pantalons taille basse. Ce défilé offrait également une plateforme à d’autres créateurs britanniques émergents tels que Labrum London et Sinéad O’Dwyer, soulignant l’avenir dynamique et diversifié de la mode au Royaume-Uni.
Le défilé le plus innovant est sans doute celui de la styliste Bay Garnett, qui a collaboré avec Oxfam pour un défilé de vêtements de seconde main, mettant en lumière l'impact environnemental de l'industrie de la mode. Intitulé Style for Change, le défilé s'est déroulé dans un espace industriel de Londres lundi dernier, présentant des pièces chinées chez Oxfam, en partenariat avec Vinted. Garnett a souligné que la jeune génération considère la seconde main comme une manière "cool" de faire du shopping, permettant de développer un style personnel tout en évitant les micro-tendances.
Cependant, cet engagement pour la mode durable contraste avec le show du géant de la fast fashion H&M, qui se tenait le même soir avec un show de Charli XCX, mettant en évidence les défis de la durabilité dans ce secteur.
Mais le défilé le plus marquant reste celui de JW Anderson et sa collection obsessionnelle. Jonathan Anderson a présenté sa collection printemps-été 2025 au One Old Billingsgate, sur une bande sonore remixée par Pascal Moscheni, où la phrase "I'm obsessed" résonnait. La collection, décrite comme une garde-robe en constante évolution, mettait en avant des tricots en coton épais, des mini-robes à paillettes et des gilets sans manches avec des sangles tricotées. Fidèle à son style, Anderson a incorporé des éléments de trompe-l'œil, comme des sweatshirts imprimés sur des robes en laine mérinos et des reproductions de boutons sur des robes fourreau.
Des robes avec des tutus en cuir et des créations en satin ont également été présentées, certaines comportant des textes du critique d'art Clive Bell, soulignant l'art et l'esthétique. Parmi les invités spéciaux figuraient des personnalités telles que l'acteur Manfredi, le musicien James Blake, ainsi que le couple mère-fils Patsy Kensit et Lennon Gallagher.
Cette édition de la London Fashion Week a été marquée par une diversité impressionnante, tant sur le podium que dans le public. Les créateurs ont exploré des thèmes contemporains, abordant des questions de durabilité, d'identité et de culture urbaine. Des silhouettes futuristes aux coupes classiques revisitées, chaque collection a raconté une histoire unique, capturant l'essence d'une génération en quête de sens.
Les tendances à retenir ? Un mélange éclectique d'imprimés audacieux, de textures innovantes et une approche renouvelée du vintage. L'engagement en faveur de pratiques durables était palpable, avec de nombreux designers utilisant des matériaux recyclés et adoptant des méthodes de production responsables.
Alors que les rideaux tombent sur cette édition, la London Fashion Week rappelle une fois de plus que la mode n'est pas seulement une question d'esthétique, mais un puissant vecteur de changement culturel et social. Les yeux sont déjà tournés vers la prochaine saison, prête à dévoiler encore plus de surprises et d’audace.
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