La Paris Fashion Week s’est clôturée ce mardi 1er octobre, attirant créateurs, célébrités et passionnés du monde entier. Cette année, l’événement a brillé par sa créativité et son audace, avec des défilés célébrant l’innovation tout en rendant hommage à l’héritage de la haute couture.
Retour sur les moments forts de cette Fashion Week qui a une fois de plus confirmé Paris comme la capitale mondiale de la mode.
Balmain, entre retour aux classiques et détails surréalistes
Présenté au palais de Chaillot, le défilé Balmain printemps-été 2025 s’est imposé comme une véritable célébration de la beauté. Olivier Rousteing a dévoilé une collection éclatante marquant les débuts de sa nouvelle ligne de maquillage et de parfum, baptisée Balmain Beauty.
Pour cette nouvelle aventure, Rousteing a puisé dans les archives de la maison et revisité certains des classiques qui ont fait sa renommée : le tweed, la marinière, les épaulettes imposantes, les silhouettes sculptées et les pantalons ultra-slim ont été réinterprétés avec une modernité saisissante.
Si les vêtements ont fait forte impression, ce sont les accessoires qui ont véritablement capté l’attention cette saison. Des cuissardes et escarpins aux talons en forme de rouge à lèvres, des sandales ornées de miroirs, des minaudières en forme de palettes de blush, sans oublier les bijoux imitant des flacons de parfum, tout dans cette collection était une ode à la naissance de Balmain Beauty.
Acné Studios et son univers domestique
Acne Studios a présenté sa collection printemps-été 2025 à l'Observatoire de Paris. Pour cette saison, Jonny Johansson, fondateur et directeur artistique, a puisé son inspiration dans l’univers domestique pour créer une collection inattendue. Johansson a collaboré avec l’artiste Jonathan Lyndon Chase pour concevoir une scénographie unique. Ce dernier a transformé l’Observatoire de Paris en un espace domestique surréaliste, rempli d’objets du quotidien revisités, tels que des lampes, ventilateurs et éviers.
L'installation immersive a donné le ton de la collection, explorant la question de la traduction de l'univers domestique en mode. Les mannequins ont défilé dans des pièces qui évoquent une allure spontanée, comme si elles avaient été habillées à la hâte. Superpositions, tricots et pièces asymétriques dominaient le podium, renforçant une idée de mode à la fois intuitive et affirmée.
La collection faisait également la part belle aux mini-jupes et micro-pulls, en écho aux tendances automne-hiver 2024-2025, tout en puisant dans une esthétique "grandmacore" avec des motifs vintage de nappes, tels que les carreaux et les fleurs. À cela s’ajoutait une dualité intrigante, où des manteaux de cuir structurés côtoyaient des tricots froissés ou déformés, offrant une diversité de textures et de coupes.
Enfin, Acne Studios a une fois de plus démontré son talent pour les accessoires, avec deux créations phares : le sac Camero, inspiré des sacs d’appareils photo vintage, et des escarpins à talons aiguilles en crochet, déjà prêts à devenir incontournables.
Mugler célèbre la féminité
Casey Cadwallader a présenté la collection printemps-été 2025 de Mugler, rendant hommage à l'esprit audacieux et révolutionnaire de la maison qui a marqué l'histoire de la mode et redéfini la représentation des femmes. Sur le podium, la femme Mugler de Cadwallader apparaît comme une figure puissante et affirmée.
La collection, composée de 27 looks, joue sur les contrastes entre force et délicatesse. On retrouve des pantalons moulants accentuant les hanches, des blazers à basque, des vestes militaires exagérant les épaules, ou encore un trench transparent dévoilant un corps orné de cristaux Baccarat. Le tailoring est impeccable, les détails sont luxueux, et les accessoires comme le nouveau sac "The Fang" au design de chauve-souris promettent de devenir des incontournables.
Des éléments floraux font aussi écho au jardin personnel du créateur à Fontainebleau, avec des tops en forme de pétales et des jupes plissées évoquant des feuilles. Ce mélange de force et de finesse, de beauté et d’audace, capture l’essence même de l'univers Mugler.
Pressiat dans sa “Burning Era”
Occupant la rue de Montmorency, Pressiat a chassé la grisaille parisienne avec un spectacle envoûtant. Entre silhouettes sulfureuses et la musique composée par Mila Morgensztern (Imalaya Music), le défilé a culminé avec un concert de la chanteuse Rebecca, accompagnée du groupe Lulu Van Trapp, plongeant les invités dans l’univers flamboyant du jeune créateur.
Les invités ont pu admirer des looks audacieux : trenchs en vinyle, tops ultra-décolletés, mini-jupes en cuir à volants, robes moulantes ou agrémentées de volumes exagérés. Chaque silhouette reflétait une élégance radicale et subversive. Baptisée "Burning Era", cette collection s'inspire des nuits endiablées de Vincent Pressiat, mêlant techniques de haute couture, cuir craquelé et soie brillante.
Les accessoires futuristes, conçus en collaboration avec d'autres designers, ont également marqué les esprits. Parmi eux, les lunettes aviateur de Thierry Lasry apportaient une touche sexy et nonchalante, tandis que les foulards en résine 3D de Vanilla Verloës et les masques extraterrestres de Mario Emanuele Salini ajoutaient une dimension avant-gardiste au défilé.
L’Amazone au cœur de la collection Dior
Après avoir célébré les déesses de l’Olympe dans sa collection haute couture automne-hiver 2024-2025, Maria Grazia Chiuri, directrice artistique, poursuit son exploration des figures féminines puissantes. Pour cette saison, elle emprunte à la mythologie grecque et à l'univers du sport pour créer des silhouettes qui réinterprètent cette icône de pouvoir.
La déesse Artémis, archétype de l’Amazone, est incarnée ici par l’archère italienne Sagg Napoli (alias Sofia Ginevra Giannì), qui ouvre le show avec une performance remarquable. Vêtue d’une tunique asymétrique, dévoilant une épaule, carquois à la taille, elle tire une flèche sur une cible ornée d’un œil, symbolisant le début de cette aventure mode-sport.
La collection, essentiellement en noir et blanc, revisite les coupes du sport en hommage à Christian Dior, qui lui-même s’inspirait des tenues équestres, avec des vestes et pantalons ajustés, ornés de multiples sangles, et des baskets montantes en cuir souple, évoquant des jambières.
Luis de Javier
Pour son premier défilé à la Fashion Week de Paris, Luis de Javier a présenté une collection printemps-été 2025 audacieuse et baroque, dans l’emblématique espace Niemeyer du 19e arrondissement.
La collection printemps-été 2025, baroque et provocante, réinvente les codes de la mode espagnole traditionnelle avec un twist audacieux. Alors que Paris est le berceau de la haute couture, Luis de Javier n’a pas cherché à jouer la carte de la solennité. Sa collection rend hommage à Cristóbal Balenciaga, figure de la couture espagnole, tout en la pervertissant avec des références Y2K.
Des vestes de matador portées avec des strings et des bas, des mantilles transformées en robes transparentes, des jupons bouffants détournés, et des robes virginales ornées des célèbres cornes signature du créateur, témoignent de l’audace de Luis de Javier.
Notre tour des Fashion Weeks touche déjà à sa fin ! Nous vous donnons rendez-vous en janvier prochain pour découvrir les défilés Hommes Automne/Hiver 2025 ainsi que ceux de Haute Couture. En attendant, n'hésitez pas à consulter nos autres articles de mode juste en dessous !
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